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  • Photo du rédacteurMyke Api

Le miel de sapin (Miellat de pucerons)

Le miellat est un liquide riche en sucre et en acides aminés produits par les pucerons ou les cochenilles. Il correspond à ce que les pucerons ne consomment pas dans la sève des plantes. Qu’est-ce que le miellat ?

Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes. Comme ils sont presque toujours immobiles, les pucerons n’ont pas besoin de beaucoup de sucres... et comme ils se multiplient très vite, ils ont besoin de beaucoup de protéines ! Sauf que la sève des plantes n’est pas particulièrement riche en protéines, elle contient surtout de l’eau et des sucres. L’enjeux pour le puceron est donc de filtrer au maximum la sève de la plante pour en extraire les protéines, et d’éliminer rapidemment les sucres et l’eau dont il n’a pas besoin. Le miellat correspond donc aux déjections des pucerons, et il est très riche en sucres (comme le mélézitose, synthétisé à partir du glucose et du sucrose) ! Mais ce n’est pas tout, le miellat contient aussi des protéines, des vitamines, des minéraux, de très nombreux acides aminés,...

Le miellat est également le principal constituant de miel de sapin. En effet, les mélèzes, les pins et les sapins ne produisent pas de fleurs néctarifères comme la plupart des autres plantes que nous connaissons. Le miel de sapin est donc principalement constitué de miellat de pucerons récolté par les abeilles ! Eh oui, les fourmis ne sont pas les seules à prendre soin des pucerons.

On peut cependant plus facilement observer des fourmis récolter le miellat des pucerons sur les plantes que les abeilles

Même si les fourmis protègent les pucerons, de très nombreux insectes parviennent les attaquer. C’est le cas de certaines guêpes solitaires parasitoïdes de pucerons comme Aphidius colemani, ou de guêpes solitaires prédatrices de pucerons et qui nourrissent leurs larves avec, mais aussi des coccinelles et de leurs larves, de certaines mouches comme les Leucopis oules Syrphes dont les larves sont prédatrices de pucerons, des larves de chrysopes, des perce-oreilles, des petites punaises géocores, etc...

IL n’est pas réellement nécessaire de traiter, les pucerons ne présentent normalement pas de danger sauf pour les fleurs ou les jeunes feuilles qui risquent de pousser déformées. Pour se débarrasser des pucerons, un jet d’eau à faible débit permet de les faire tomber au sol où ils seront dévorés par d’autres insectes.

Si les fourmis n’étaient pas présentes pour récolter le miellat de pucerons, des champignons se développeraient sur les plantes, tuant les pucerons et la plante concernée. En effet, si les fourmis ne viennent pas récupérer le miellat le puceron l’éjectera le plus loin possible de sa position, c’est à dire généralement sur la feuille d’en dessous. Le miellat non ainsi rejeté par le puceron permet le développement de champignons et maladies comme la fumagine, qui profite des sucres présents dans le miellat pour s’implanter et recouvrir les feuilles des plantes.

On ne peut pas réellement parler de colonies de pucerons car ces derniers ne vivent pas en société, ils s’agglutinent juste aux endroits où ils accèdent à la plus grosse quantité de sève. Lorsqu’ils deviennent trop nombreux, certains développent des ailes et s’envolent.


https://www.bee-elsass.com/page-d-articles/miel-de-sapin-le-pot-de-500g



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